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法国总统教你法语(全法文)
作者:mayu  文章来源:法兰西论坛  点击数  更新时间:2004-12-25 15:38:22  文章录入:celine  责任编辑:celine

ite les faire s'échouer misérablement sur nos plages ou dans nos ports. Cela est monstrueux, c'est un élément très important des flux migratoires et il faut -c'est ce que nous avons, d'ailleurs sur notre proposition, décidé à Séville- mettre en place un système extrêmement efficace pour lutter, trouver, punir, sanctionner et éradiquer ces systèmes mafieux.

QUESTION - Puisque l'on parle d'ouverture des frontières, qu'est-ce que vous pensez de cette réforme de la PAC qui est annoncée par la Commission de Bruxelles et qui fait grincer beaucoup de dents notamment chez les paysans français ?
LE PRESIDENT - Oui, et je fais partie des dents qui grincent ! Tout simplement parce que je ne conteste pas certaines orientations du Commissaire européen et je suis tout à fait favorable à ce que nous ayons une agriculture écologiquement responsable, naturellement, mais à condition qu'elle puisse rester économiquement forte. Cela, c'est l'essentiel. Or, derrière un certain nombre d'arguments qui sont développés pour la façade, il y a une réalité qui est beaucoup plus sérieuse et qui est la volonté de certains pays, à commencer par nos amis Allemands d'ailleurs, Anglais, Hollandais, de diminuer leur contribution financière à l'Europe. Alors, je dis simplement, nous avons pris une décision en 1999 jusqu'en 2006. Il n'a y a aucune espèce de raison de changer le contrat.

QUESTION - Vous seriez favorable à renationaliser par exemple, l'agriculture française ?
LE PRESIDENT - Non, pas du tout. Absolument pas.

QUESTION - Cela veut dire que demain à Bruxelles, les ministres de l'Agriculture des Quinze se retrouvent et que la position de la France sera toujours à.ça vaut une crise européenneà? Ça risque de l'être ?
LE PRESIDENT - Il n'y aura pas de crise européenne. Nous sommes des gens bien élevés et civilisés. Nous avons maintenant une longue pratique de nos divergences. Il n'y aura pas de crise européenne. Il y aura une solution qui sera élaborée le moment venu, c'est-à-dire avant 2006, décidée à partir de 2006 tenant compte à la fois des intérêts des Quinze mais également des intérêts des Dix qui vont entrer et auxquels on ne pourra naturellement pas refuser, contrairement à ce que pensent certains, les aides à l'agriculture. Et dans un contexte général qui répondra, je l'espère, aux exigences de nos amis Allemands que je peux comprendre, ou Hollandais, de diminuer le caractère très positif de leur contribution à l'Union européenne, mais il y a d'autres volets dont on peut parler. Il y a le volet de la cohésion sociale, il y a bien d'autres volets.

QUESTION - Et vous laissez le temps au temps, puisque vous parlez, en effet, des charges de 2006.
LE PRESIDENT - Mais je ne sacrifierai pas la capacité française à être le premier exportateur mondial de produits agricoles transformés et le deuxième exportateur mondial de produits agricoles, avec tout ce que cela représente comme activités et aussi comme puissance, je ne le sacrifierai pas pour des raisons qui ne me paraissent pas justifiées.

QUESTION - Avant de terminer cet entretien, une question sur la défense : l'ampleur et les moyens de la défense, vous êtes pour les consolider, vous l'avez dit. Question très concrète : est-ce qu'il y aura d'abord un deuxième porte-avions, est-ce qu'il sera nucléaire ou pas, est-ce qu'il sera fabriqué avec les Anglais -on en parle beaucoup- peut-être une réponse très rapide ?
LE PRESIDENT -J'espère beaucoup qu'il y aura un deuxième porte-avions. Je ne peux pas répondre aux questions que vous venez de poser, qui impliquent des études longues et qui ne s'improvisent pas. Ce sont des décisions lourdes qui ne s'improvisent pas. Ceci étant, nous avons besoin de renforcer nos moyens militaires. Nous avons depuis quelque temps décroché de l'Angleterre, cela a des conséquences lourdes tant en ce qui concerne notre puissance politique, notre capacité politique et aussi notre capacité à défendre nos intérêts dans le monde ou nos ressortissants. Et donc, il est essentiel que nous redressions la barre.
Redresser la barre, cela veut dire tenir compte d'abord -et cela le Gouvernement va le faire en mettant en oeuvre les promesses qui avaient été faites par son prédécesseur en ce qui concerne la condition militaire-, que l'on améliore le budget d'équipement de nos armées et en commençant par la priorité absolue qui est les réparations. C'est-à-dire nous mettre en situation de pouvoir avoir des équipements qui fonctionnent, ce qui n'est pas actuellement le cas. Nous avons un très gros effort à faire. Et donc, il y aura, c'est vrai, une modification de la loi de programmation telle qu'elle avait été arrêtée par le précédent gouvernement, pour tenir compte de ces exigences et engager un processus d'augmentation. Cela, d'ailleurs, me conduit à dire que nos partenaires européens seraient bien inspirés d'avoir le même souci car on ne peut pas à la fois vouloir une Europe puissance, ce qui est notre cas, et une Europe ayant une diplomatie et une défense, au-delà du marché et du progrès social, et ne pas avoir pour cela les moyens militaires. Or elle ne les a plus. Elle se dissout un peu de mon point de vue, en dehors de l'Angleterre naturellement. Et on serait bien inspiré de suivre un peu notre exemple.

QUESTION - Vous allez participer le mois prochain au Sommet de Johannesburg sur l'Environnement qui est présenté comme Rio plus dix, puisque le Sommet de Rio, c'était il y a dix ans, beaucoup de gens disent c'est en fait Rio moins dix, puisque cela va être un retour en arrière. Est-ce que votre conversion, qui a l'air relativement récente aux thèses de l'écologie, est sincère et est-ce que vous allez vous battre sur ce sujet ?
LE PRESIDENT - Monsieur POIVRE D'ARVOR ma conversion à la thèse de l'écologie est très ancienne, ne serait-ce que parce que, vous le savez peut être, je suis quelqu'un qui s'est toujours passionné pour l'histoire de l'homme et on ne peut pas s'intéresser à l'histoire de l'homme sans se rendre compte que l'homme ne peut pas être dissocié de son environnement et de ses espèces, sinon il va à la disparition

QUESTION - d'où le développement durable ?
LE PRESIDENT - ..et se sont des sujets que j'ai travaillés depuis longtemps, d'où mes très anciennes amitiés avec beaucoup de vrais écologistes, des gens qui connaissent ces problèmes. En revanche, les préoccupations actuelles antinucléaires primaires de certaines écologistes, évidemment, me sont étrangères et je ne les épouse toujours pas. En revanche, ce que je sais c'est que la planète, aujourd'hui, se dégrade à un rythme plus rapide que sa capacité de régénération. Cela est un fait certain. Autrement dit si nous voulons continuer à vivre comme nous vivons, il faudrait très rapidement que nous ayons à côté une deuxième planète sur laquelle on irait chercher ce que nous ne trouverions plus sur la nôtre, hypothèse d'école, vous l'imaginez. Et par conséquent, nous devons, aujourd'hui réagir. Et ça aussi. C'est comme la baisse des impôts et des charges, c'est vital. Ce n'est pas un problème d'idéologie. C'est n'est pas un problème politique. C'est un problème vital.

QUESTION - Comment peut-on puisque le Protocole de Kyoto n'est toujours pas appliqué ?
LE PRESIDENT - Beaucoup de monde, mais pas parmi les plus puissants, n'est-ce pas ? Alors, le Sommet de Johannesburg était, je dois le dire, très mal parti. Après la Conférence de Bali où la France était représentée par son secrétaire d'Etat chargé du Développement durable, nous étions pessimistes.
J'ai profité du Sommet du G8, au Canada, pour mobiliser tout le monde et essayer, notamment en raison de la présence du pays hôte du Sommet de Johannesburg, le Président sud-africain, M. M'BEKI, et de Kofi ANNAN, le Secrétaire général, puissance invitante, pour mobiliser tout le monde. Et, je pense que nous allons réussir tout de même, notamment dans certains domaines essentiels, comme celui de l'eau, à marquer des progrès et à faire que Johannesburg ne soit pas un échec.
Nous ne pouvons pas, vis-à-vis de l'opinion publique internationale, assumer un échec à Johannesburg. Nous ne le pouvons pas. Mais si tel devait être le cas, ce serait vraiment très préoccupant.
Alors, c'est vrai que nos amis Américains sont très en arrière de la main et cela ne simplifie pas les choses. Nous ferons le maximum pour les convaincre et au moins pour progresser. Vous pouvez compter sur moi dans ce domaine.

 

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