打印本文 打印本文  关闭窗口 关闭窗口  
法语歌曲:Le regiment de Sambre et Meuse (02)
作者:未知  文章来源:互联网  点击数  更新时间:2006-02-22 10:06:50  文章录入:admin  责任编辑:admin

La chanson française de 1870 à 1945 en cinquante chansons

Le régiment de Sambre et Meuse (02)

 


1870 - Paroles de Paul Cézano, musique de Robert Planquette


Une marche militaire... chanson française ?

Pourquoi pas ? La France n'est-elle pas ce pays pacifique qui, dans son hymne national veut abreuver ses sillons du sang impur [de ses ennemis] et qui fait chanter à ses enfants qu'[ils seront] moins jaloux de survivre à leurs aînés qu'à partager leur cercueil ? (La Marseillaise).

La France n'est-elle pas non plus, ce pays qui nous a donné Le clairon, Les cuirassiers de Reiscshoffen, l'Internationale (du moins pour les paroles) et ce célèbre Rêve passe qui, lui, précédait de huit ans la guerre 14-18 ? N'est-elle pas ce pays qui, au cours de cette guerre allait chanter Verdun, on ne passe pas !, Les loups, L'étendard étoilé, Chargez ! ( tous de grands succès populaires de l'époque) ?

À sa décharge, il faut citer La butte rouge, Le forgeron de la paix et Dieu sait combien de chansons de Bruant et de Montéhus sur lesquelles nous aurons l'occasion de revenir.

Mais nous sommes en 1870.

Depuis plus de cent ans, la musique la plus répandue en France, celle qu'on a entendue jusque dans les points les plus reculés de son territoire, a été celle véhiculée par ses armées. - L'âge d'or de la musique militaire, en France, date de cette époque.

On ne l'entendait pas juste au passage : elle était là, tout simplement, omniprésente, avec ces airs faciles à retenir, son rythme régulier et ses accords relativement simples, de toutes les fêtes et de toutes les cérémonies officielles.

Or en 1870, la France est défaite. - Ses élus, aux prises avec d'autres problèmes, ne sont pas trop empressés à prendre leur revanche (le pays est ruiné) mais le peuple, lui, sait qu'il a perdu et il est prêt à écouter les chansons qu'une italienne (sic), Amiati, chante un peu partout :  Le maître d’école alsacien, Une tombe dans les blés, le Violon brisé, Alsace-Lorraine... (on trouvera des liens vers les paroles de ces chansons en notre page sur Amiati), répertoire qu'allait reprendre Bérard jusqu'à la fin de la Grande Guerre et qu'il allait perpétuer jusqu'en 1930 avec d'autres airs - sur la victoire, cette fois-là, la victoire nécessairement de 1918.

En attendant, divers chanteurs se bâtissent une carrière autour de ces airs militaires qui résonneront longtemps et qui continuent de faire partie de ces fêtes dites nationales.

Parmi ces airs, nous avons choisi Le régiment de Sambre et Meuse non pas parce qu'il est le plus représentatif de toutes ces chansons (mettons : hymnes) interprétées par ces chanteurs au cours des années soixante-dix et quatre-vingt, et quatre-vingt-dix, mais parce qu'il permettra à la plupart d'entre-nous d'apposer un nom à une musique qui fait partie de notre bagage musical, aussi inconscient puisse-t-il être.

Extraits sonores :

Il existe du Régiment de Sambre et Meuse des enregistrements qui pourraient être qualifiés de légendaires - disons plutôt surprenants - : de Lucien Muratore, par exemple (1916), de Caruso (1919), d'André Dassary (1958), d'Armand Maestral (1958), précédés de versions d'Henri Thomas (1899), Maréchal (1902), Melgaty (même année), etc., etc.

Une chanson pour chanteur à voix mais aussi pour orchestres militaires, ténor, baryton, basse-chantante et choeurs d'opéra. La Garde Républicaine en a fait cinq enregistrements, les Carabiniers Belges du Régiment de Bruxelles (sic), deux. Nous en avons retracé d'autres par le Choeur de l'Opéra de Paris, celui de l'Opéra de Lille...

Nous en avons choisi deux, de chanteurs populaires à une certaine époque à cause de leurs puissantes voix mais moins connus aujourd'hui :

Un extrait, tout d'abord, de la version Odéon d'Henri Weber, un chanteur qui, à l'instar de Bérard, fit certains beaux jours au Théâtre de la Gaieté au début du siècle dernier, responsable d'enregistrements célèbres du Clairon (Déroulède), des Cuirassiers de Reichshoffen et du Père la Victoire dont nous reparlerons sous peu. - Collection Jean-Yves Patte (1904) :

Henri Weber - Odéon 1904 - mp3 :  - 1m19 - 618 ko

Un deuxième de la basse-chantante, Pierre d'Assy du Théâtre de la Monnaie (Bruxelles), époux de la célèbre soprano Jane Pacquot (*), qui, sous le nom de Beaufort, enregistra, pour les auditeurs des derniers balcons des grandes salles parisiennes et bruxelloises, quelques disques à saveur plus ou moins militaire entre 1905 et 1910 (la Marche Lorraine, entre autres). - Sa version date de 1909 (**).

       Beaufort (Pierre d'Assy) - Edison 1909 (***)  - mp3 : 3m53 - 1 824 ko


(*) Madame Pacquot fut une des premières soprani à enregistrer Tu m'as donné le plus beau rêve de Lakmé, en 1902. - Étiquette Zonophone - Pour photo, voir à :

 http://www.historicopera.com/thumb_singers_p1_left.htm


(**) Pierre d'Assy est mort en 1911, âgé de 39 ans.

 

(***) Deux cylindres réunis en un enregistrement vers 1916.

打印本文 打印本文  关闭窗口 关闭窗口