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L'ecole de metiers de Wuzhishan
作者:Lisa Car…  文章来源:Beijing Information  点击数  更新时间:2008-05-27 08:58:39  文章录入:olivierfanfan  责任编辑:olivierfanfan

Lisa Carducci (texte et photos)

Comme la province insulaire de Hainan est surnommée « Hawaii de Chine », il est difficile d'imaginer que la dernière « ville très pauvre » du pays s'y trouve. Il s'agit en effet de Wuzhishan, une ville de 115 000 habitants à majorité rurale (dont 59 000 Li et 24 500 Miao) au centre de l'ile, à une altitude de 1 800 m.

Un établissement d'enseignement provincial y a été établi il y a dix-sept ans. On y enseigne des métiers industriels comme la technologie d'ascenseur, la mécanique automobile, la fabrication de pièces détachées de voiture, le contrôle de diverses machines et outils par ordinateur, la comptabilité, la technologie informatique, la réfrigération, la soudure, l'électricité, etc.

Presque tous les frais sont pris en charge par l'État. Le cours est de trois ans dont six mois de stage pratique. On estime que 98 % des diplômés trouvent du travail.

J'ai visité l'école à l'heure des cours et après, et j'ai pu constater la discipline qui y règne. Le mobilier d'origine n'a jamais été changé; il est encore propre, sans égratignure ni graffiti. La dernière peinture (blanche!) des murs remonte à 1996; si un accident se produit, on répare immédiatement et reblanchit la partie affectée. Les planchers et escaliers sont lavés quotidiennement par les employés de service en semaine et par les étudiants le weekend. On ne trouve aucun déchet par terre. Les salles de cours sont parfaitement rangées, les bancs sont alignés sous les tables ou le long du mur, et les souris des ordinateurs placées à égale distance, à droite des claviers. À la sortie des cours, les étudiants se mettent en rang pour l'appel avant de quitter les lieux dans l'ordre, jamais à la course. Ils saluent poliment les professeurs qu'ils croisent. À la cantine, ils savent faire la queue. Dans les salles de cours d'ordinateur, on échange ses chaussures pour des pantoufles à l'entrée. Dans les dortoirs, les couvertures sont pliées impeccablement au pied de chaque lit.

Qui sont les étudiants ?

Plus de 4 000 si l'on inclut les écoles rattachées à l'institution mère, la clientèle se compose de 80 % de garçons, entre 15 et 20 ans en majorité, et de quelques adultes retournés aux études après quelques années de travail. Ils sont principalement d'ethnie han, mais on trouve aussi des Li et des Miao. Tous ont suivi le cours primaire (six ans) et le premier cycle du secondaire (trois ans). Non admis au deuxième cycle ou non intéressés à poursuivre des études académiques supérieures, ces jeunes seraient dans la rue sans une telle école.

À leur arrivée à l'institut, ils fument, boivent, chiquent de la noix d'arec dont ils crachent partout le jus rouge, mâchent de la gomme en public, se battent. L'école – déclarée sans fumée depuis 1995 – leur inculque de bonnes manières, des principes d'autodiscipline, d'épargne, d'hygiène personnelle et de salubrité communautaire, de respect des autres et de l'environnement. Encouragés par le milieu sain où ils se trouvent et soutenus par les cours de civisme et bienséances, mais surtout par l'exemple et le tutorat des plus âgés, ils arrivent à acquérir la maitrise d'eux-mêmes et à adopter de nouvelles habitudes de vie et de comportement. Par exemple, jamais un étudiant ne prend un raccourci à travers une pelouse, et ce, sans la présence d'un gardien.

Appel à la fin du cours de mécanique automobile. (Photo Lisa Carducci).

Le personnel

Le corps enseignant se compose de 160 professeurs dont la moitié sont originaires de Hainan. Le directeur de l'école, Jiang Peifu, ses adjoints les professeurs Wang Renwei et Li Fangwei, un jeune administrateur, Wu Qianshuai, et la professeure chargée de la discipline et de l'esprit de l'institution, Wang Jian, sans oublier le chauffeur A Fang, se sont relayés à mes côtés pendant ma visite de trois heures sur le campus, et ensuite, jusqu'au lendemain, en me faisant visiter des villages de Li et de Miao, et me conduisant ensuite jusqu'à Sanya, ma destination suivante.

Ce dévouement envers « les visiteurs venus de loin » que possèdent tous les Chinois, est le même que le personnel de l'école de métiers de Wuzhishan exerce quotidiennement envers chaque étudiant. On sent un professionnalisme extraordinaire chez eux, qui sont des pédagogues formés par l'école normale mais aussi par l'expérience.

Le dortoir.

La vie à l'école de métiers de Wuzhishan

Le 27 décembre avaient lieu les XVIes Olympiades de l'école. Non seulement tous les étudiants doivent-ils y prendre part mais aussi tous les enseignants. Et c'est là une caractéristique de cette institution. Une autre particularité consiste à impliquer les étudiants dans la construction de leur milieu. Par exemple, j'ai croisé deux enseignants en train de faire un passage de brique avec cinq ou six étudiants. Toutes les allées pavées du campus, de même que les rampes et les lits de fer, sont le fruit du travail des étudiants. Cela permet à l'école de minimiser ses dépenses et aux étudiants d'acquérir de l'expérience.

Du lundi au vendredi, il est interdit de quitter le campus; le weekend, ceux qui veulent sortir doivent demander une permission.

Le soir, les étudiants peuvent regarder la télévision ou utiliser les ordinateurs des cours pour eux-mêmes. La bibliothèque est bien fournie. Il existe une chorale, de même qu'une station de télévision interne. On peut suivre des cours de conduite automobile, ou de danse, ou prendre part aux spectacles artistiques. Tout le monde me semblait très heureux.

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